Introduction – Pourquoi la SAS séduit autant les créateurs d’entreprise ? 💡

Vous êtes sur le point de créer votre entreprise et vous hésitez encore entre la SAS, la SARL ou même la micro-entreprise ? Vous n’êtes pas seul. Chaque année, des milliers de porteurs de projets se posent la même question : quel statut juridique choisir pour bien démarrer ?

Depuis plusieurs années, la Société par Actions Simplifiée (SAS) s’impose comme le statut préféré des créateurs d’entreprise en France. Pourquoi un tel engouement ? Parce qu’elle combine :

Mais attention : si la SAS est attractive, elle n’est pas exempte de contraintes. Rédiger des statuts sur-mesure, anticiper les besoins financiers ou encore choisir le bon mode de rémunération du dirigeant sont des étapes essentielles pour éviter les mauvaises surprises.

👉 Dans ce guide complet, Start Me Up vous accompagne pas à pas pour comprendre si la SAS est faite pour vous, et surtout comment la créer dans les meilleures conditions.

Voici ce que vous allez découvrir :

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À lire aussi : Vous hésitez encore ? Consultez notre comparatif complet [SAS ou SARL : quel statut choisir ?] ou notre guide sur la micro-entreprise.


1. Qu’est-ce qu’une SAS ? Définition et fonctionnement 🧐

La SAS en bref : une société souple et évolutive

La Société par Actions Simplifiée (SAS) est une société commerciale régie par les articles L.227-1 et suivants du Code de commerce. Elle peut être créée par au moins 2 associés (personnes physiques ou morales). Lorsqu’elle n’a qu’un seul associé, on parle de SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle).

Caractéristiques clés de la SAS :

Exemple concret :
Paul, 32 ans, veut lancer une start-up dans le e-commerce. Il crée une SASU avec 5 000 € de capital. Six mois plus tard, deux investisseurs rejoignent le projet en apportant 50 000 € chacun. Grâce à la souplesse de la SAS, Paul leur cède des actions sans lourde procédure d’agrément, tout en conservant son rôle de président.

SAS vs SASU : quelles différences ?

Conseil d’expert :
Certaines activités ne peuvent pas être exercées en SAS (exemple : débit de tabac) ou nécessitent une forme adaptée (professions libérales réglementées : SELAS). Vérifiez la compatibilité de votre projet avant de vous lancer.


2. Pourquoi choisir une SAS ? Les avantages et les limites ⚖️

Les 5 grands atouts de la SAS

  1. Liberté statutaire
    Vous définissez les règles de fonctionnement de la société : pouvoirs du président, droits des associés, conditions de cession des actions, modalités de prise de décision… C’est un vrai “costume sur-mesure”.
  2. Image professionnelle et crédibilité
    La SAS est le statut préféré des investisseurs. Elle est particulièrement adaptée aux start-ups ou aux entreprises qui envisagent une levée de fonds.
  3. Protection du patrimoine personnel
    Les associés ne sont responsables qu’à hauteur de leurs apports. Les créanciers ne peuvent pas saisir leurs biens personnels (sauf faute de gestion grave ou caution personnelle).
  4. Régime social avantageux pour le dirigeant
    Le président est assimilé-salarié. Il bénéficie de la protection sociale du régime général (maladie, retraite, prévoyance), plus complète que celle d’un gérant majoritaire de SARL.
  5. Transmission facilitée
    Les actions se cèdent plus facilement que des parts sociales de SARL (moins de formalités). Vous pouvez prévoir des clauses d’agrément, de préemption ou d’inaliénabilité pour sécuriser l’entrée de nouveaux associés.

Les limites de la SAS ⚠️

Exemple chiffré :
Julie se verse 50 000 € par an en tant que présidente de SAS. Les cotisations sociales représentent environ 22 000 €. En SARL, elles auraient été d’environ 18 000 €, mais avec une couverture sociale moins protectrice.

Le conseil Start Me Up :
Ne cherchez pas à « économiser » sur la rédaction des statuts : c’est un document stratégique qui sécurise vos relations avec vos associés et protège votre projet.

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3. Comment créer une SAS ? Les étapes pas à pas 🛠️

Créer une SAS nécessite de respecter plusieurs étapes. Voici la marche à suivre :

3.1. Préparer votre projet et définir le capital social 💶

Quel capital choisir ?

Exemple concret :
Karim crée une SAS dans le BTP. Il apporte 8 000 € en numéraire et un véhicule d’une valeur de 12 000 € (apport en nature). La société démarre avec 20 000 € de capital, ce qui renforce sa crédibilité auprès des banques.

Astuce Start Me Up : Préférez un capital libéré dès la création pour rassurer vos partenaires financiers et bénéficier du taux réduit d’IS à 15 %.

3.2. Rédiger les statuts : l’ADN de votre société ✍️

Les statuts précisent :

Exemple concret :
Dans les statuts de la SAS de Paul, une clause d’agrément prévoit que toute cession d’actions à un tiers doit être approuvée par 75 % des associés. Cela évite qu’un inconnu entre dans le capital sans leur accord.

3.3. Déposer le capital social 🏦

Où déposer ?

En banque (compte professionnel bloqué jusqu’à l’immatriculation).

3.4. Publier l’annonce légale 📰

Une annonce légale doit être publiée dans un journal habilité.
Coût : environ 197 € (en France métropolitaine).

3.5. Déclarer les bénéficiaires effectifs 📄

Obligatoire pour identifier les personnes physiques qui contrôlent la société (détiennent + de 25 % du capital).

3.6. Immatriculer la SAS 🏛️

Dépôt du dossier complet sur le Guichet unique de l’INPI.

Documents à fournir :

Coût global estimé :

👉 Vous hésitez encore ? Consultez notre guide : Créer une SARL : étapes et conseils.


4. Le fonctionnement d’une SAS : organisation, gouvernance et prises de décisions ⚙️

La Société par Actions Simplifiée se distingue par une liberté de fonctionnement unique parmi les sociétés commerciales. Mais cette liberté implique une rédaction des statuts rigoureuse.

4.1. Les organes de direction : qui pilote la SAS ?

Le président : un poste obligatoire et stratégique 👔

Exemple concret :
Julie crée une SAS de conseil avec deux associés investisseurs. Les statuts stipulent que le président (Julie) peut signer seul tout contrat jusqu’à 50 000 €, mais que tout projet de partenariat supérieur à 100 000 € nécessite l’accord des deux associés.

Autres organes possibles : une direction sur-mesure

La SAS permet d’instaurer des organes complémentaires :

4.2. Prises de décisions : souplesse encadrée

En SAS, les associés fixent eux-mêmes les règles de prise de décisions dans les statuts :

Exemple concret :
Dans une SAS créée par trois associés (un fondateur et deux investisseurs), les statuts prévoient que :

4.3. Les clauses essentielles des statuts 📜

La souplesse de la SAS exige une rédaction intelligente. Trois types de clauses sont particulièrement utiles :

Exemple concret :
Une SAS familiale insère une clause d’inaliénabilité de 5 ans pour empêcher un associé de revendre ses actions avant la stabilisation du projet.

Faut-il nommer un commissaire aux comptes ?
La nomination d’un commissaire aux comptes devient obligatoire si 2 des 3 seuils suivants sont dépassés :

Conseil Start Me Up :
Même en dessous de ces seuils, la nomination volontaire d’un commissaire aux comptes peut rassurer vos investisseurs et vos partenaires financiers.


5. La fiscalité de la SAS : société, dirigeant et associés 💰

La fiscalité d’une SAS se décompose en 3 volets :

  1. Celle de la société.
  2. Celle du président.
  3. Celle des associés percevant des dividendes.

5.1. L’imposition de la SAS : IS ou IR ?

Impôt sur les Sociétés (IS) : le régime par défaut

La SAS est soumise à l’IS :

Exemple concret :
Une SAS réalise 100 000 € de bénéfices :

Option temporaire pour l’Impôt sur le Revenu (IR)

Sous conditions, une SAS peut opter pour l’IR pendant 5 exercices maximum si :

👉 Cette option est utile pour répercuter les pertes sur le revenu global des associés en début d’activité.

Astuce Start Me Up :
L’option IR peut réduire votre imposition les premières années si votre projet est en phase d’amorçage et génère peu ou pas de bénéfices.

5.2. La fiscalité du président : un régime “assimilé salarié” 👔

Le président de SAS est assimilé-salarié :

Exemple concret :
Julie, présidente, se verse 60 000 € bruts/an :

5.3. La fiscalité des associés : dividendes et prélèvements 💸

Les dividendes perçus par les associés sont soumis au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30 % (12,8 % IR + 17,2 % prélèvements sociaux).

Option alternative : taxation au barème progressif de l’IR si cela est plus avantageux (notamment pour les foyers avec une tranche marginale faible).

Exemple concret :
Karim perçoit 20 000 € de dividendes :

5.4. Les autres taxes 🏷️

Encadré Conseil Start Me Up – Optimisez votre fiscalité
💡 Faites simuler vos charges fiscales et sociales avant de choisir :

⚠️ Une mauvaise stratégie peut vous coûter plusieurs milliers d’euros par an.


6. Transmission, transformation et fermeture d’une SAS : gérer les grandes étapes de la vie de votre société 🔄

Une SAS n’est pas figée. Accueillir un nouvel investisseur, céder vos actions, transformer votre société ou même mettre fin à son activité : autant de décisions structurantes qui méritent d’être préparées.

6.1. Transmission des actions : comment céder tout ou partie de votre société ?

La cession des actions d’une SAS est beaucoup plus souple que celle des parts sociales d’une SARL.

Par principe, elle est libre… mais cette liberté peut être encadrée par les statuts.

Clauses de contrôle à intégrer dans vos statuts :

Exemple concret :
Dans une SAS de production audiovisuelle, les statuts prévoient une clause d’inaliénabilité de 5 ans afin d’éviter qu’un associé-clé vende ses parts avant la stabilisation du projet.

Procédure de cession :

  1. Acte de cession (sous seing privé ou notarié).
  2. Enregistrement aux impôts dans le mois suivant la cession (droit d’enregistrement de 0,1 % du prix de vente).
  3. Mise à jour du registre des mouvements de titres.

6.2. Transformer votre SAS : quand et pourquoi le faire ? 🔧

Vous pouvez transformer votre SAS en une autre forme sociale (SARL, SA, etc.).

Pourquoi envisager une transformation ?

Exemple concret :
Karim, dirigeant d’une SAS en forte croissance, décide de la transformer en SA pour attirer des investisseurs institutionnels et envisager une levée de fonds à grande échelle.

Encadré Start Me Up – À retenir
La transformation implique :

6.3. Fermer une SAS : la dissolution-liquidation ⚰️

Lorsqu’un projet arrive à son terme ou que les associés veulent arrêter l’activité, il faut suivre un processus précis :

  1. Décision de dissolution : adoptée en assemblée générale extraordinaire (AGE), avec désignation d’un liquidateur.
  2. Publication d’un avis dans un journal d’annonces légales (JAL).
  3. Liquidation : réalisation des actifs (vente des biens), paiement des dettes et répartition du solde (boni ou mali de liquidation).
  4. Radiation de la société auprès du Registre du Commerce et des Sociétés (RCS).

Exemple concret :
Julie dissout sa SAS de conseil après 7 ans d’activité. Après avoir payé les dettes et récupéré les créances, il reste 50 000 € de boni. Cette somme est répartie entre les associés selon leur pourcentage de participation au capital.


7. Conclusion : la SAS est-elle faite pour vous ? 🎯

La SAS séduit par :

Mais elle comporte aussi des inconvénients :


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